Peut-on échapper au récit de sa propre histoire ?
« Pour Anne-Marie Menudier, la peinture est affaire d’urgence. C’est une nécessité vitale, un geste cathartique pour panser ses blessures et ses peurs. Qu’elle transpose sur la toile la tribu de ses « Loulous de banlieue » avec lesquels elle partage le même sentiment de révolte, ou qu’elle balafre, telle une cicatrice, l’épiderme de ses récentes compositions abstraites, l’artiste avoue combattre la matière pour exprimer et faire resurgir du plus profond de son âme ses vertiges, ses noirceurs. Parmi ses peintres de prédilection, Anne-Marie Menudier cite volontiers Alberto Burri, Antoni Tapies, Francis Bacon… On ne sera guère surpris qu’elle s’inscrive dans une telle filiation. Écorchées vives, ses toiles sont des miroirs reflétant ses angoisses, des théâtres muets peuplés de fantômes. » Bérénice Geoffroy-Schneiter |